« Salle de répit »

Société inclusive

Date de rédaction :
23 octobre 2014

Mélanoe Taravant et Cécile Bouanchaud, d’Europe1, écrivent : « avec cinq mois de retard, les députés entament l’examen du premier volet de la réforme de la dépendance, avec le projet de loi sur l’adaptation de la société au vieillissement. Le texte prévoit notamment – et c’est une première – que les “aidants” soient reconnus. La famille d’un malade va en effet toucher une “aide au répit”, d’une somme pouvant aller jusqu’à cinq cents euros par an. Pour souffler un peu, les proches des personnes atteintes d’Alzheimer, pourront par exemple inscrire les malades à des salles de répit. Ces lieux ressemblent un peu à une salle à manger, ou un salon. Ils comportent un coin cuisine, une table, un bureau, un ordinateur. L’atmosphère est assez conviviale et les familles peuvent y inscrire, le temps d’une journée, leurs proches malades. Depuis que son mari atteint de la maladie d’Alzheimer se rend en salle de répit deux fois par semaine, Titsia confie se sentir beaucoup mieux. “Quelquefois, c’est un peu oppressant de se dire que l’on est responsable de tout, que l’on doit préparer les activités, etc. Une fois que l’on a proposé de regarder les albums photo, d’écouter tous les disques que l’on a, de faire toutes les promenades possibles dans le quartier, il faut encore trouver d’autres choses. Pour moi, c’est donc un vrai répit”, commente-t-elle au micro d’Europe1. « Il s’agit bien de moment de répit pour les familles, il ne faut pas confondre ces lieux d’accueil avec une halte-garderie pour seniors », commentent les journalistes. « On va proposer des ateliers mémoire, ou gymnastique, pour qu’ils puissent marcher, se lever, réfléchir par eux-mêmes. Ce n’est pas du tout une halte-garderie. Ils ne sont pas posés là, toute la journée, avec seulement une réponse aux besoins fondamentaux, à savoir aller aux toilettes et manger », assure Aude Dagonneau, psychomotricienne.