S’adapter à la séparation

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
29 août 2014

« Quand la perte d’autonomie est trop importante et que l’entrée en institution devient nécessaire, l’accompagnement des aidants familiaux s’avère tout aussi essentiel que celui des personnes malades », écrivent la journaliste Alexandra Marquet et la psychologue Judith Mollard, chef de projet Missions sociales à l’association France Alzheimer, dans un dossier de Doc’Alzheimer intitulé « Tous concernés par la maladie ». « Il faut toutefois un peu de temps pour que l’aidant trouve sa place. On peut regretter que ce moment si douloureux ne soit pas suffisamment anticipé et accompagné pour éviter les décisions prises en situation d’urgence et de crise, qui engendrent le plus souvent un sentiment de culpabilité et d’échec. Il serait utile qu’une période d’adaptation s’instaure pour permettre au couple aidant-aidé de se séparer progressivement et d’établir petit à petit une relation de confiance avec les professionnels de l’établissement ». Deux visions se rencontrent : « celles des familles, qui sont dans l’affect et celles des soignants, qui sont dans l’affect et celles des soignants, qui sont dans la réalité de la situation et doivent accompagner X personnes en perte d’autonomie. Rien n’est simple ni pour les malades, ni pour les familles, ni pour le personnel soignant, qui tous doivent apprendre à vivre ensemble. »

Doc’Alzheimer, juillet-septembre 2014.