Rompre le silence : « l’ignorance n’est pas une faveur »
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Le Dr William Klunk, président du conseil scientifique de l’Association Alzheimer américaine et co-directeur du centre de recherche Alzheimer de l’Université de Pittsburgh (Pennsylvanie, Etats-Unis), écrit dans le Huffington Post un article intitulé : « pour beaucoup de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, l’ignorance n’est pas une faveur » (ignorance is not bliss): « en tant que professionnels de santé, rompre le silence autour de la maladie d’Alzheimer doit commencer par nous. Je suis suffisamment vieux pour me rappeler le temps où les médecins avaient peur de prononcer le mot “cancer”. C’est simplement lorsque nous avons surmonté notre peur et notre réticence, que la stigmatisation liée au cancer a reculé, que la sensibilisation a progressé, que le financement de la recherche a augmenté et que des traitements et une prévention effective ont été découverts. Nous devons surmonter cette peur de nouveau. Nous devons reconnaître que notre silence en dit plus sur notre propre sentiment d’impuissance que sur la capacité de nos patients à faire face à la maladie. Les études montrent que peu de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer deviennent déprimées ou ont des troubles chroniques de l’humeur en raison du seul diagnostic. Au contraire, pour beaucoup, la clarté peut même être une délivrance. »