Robots sociaux : quelle efficacité au stade avancé de la démence ?
Innovation
À Madrid (Espagne), Meritxell Valentí Soler et ses collègues, du Centre Alzheimer de la Fondation Reine-Sophie de Madrid, du laboratoire de robotique de l’Université Roi Juan-Carlos et du centre national d’épidémiologie, ont comparé, auprès de deux cent vingt personnes atteintes de démence au stade sévère, des interventions utilisant un robot humanoïde (Nao), un robot animaloïde (le phoque Paro) et une intervention animalière classique, deux fois par semaine pendant trois mois. C’est la première étude contrôlée et randomisée dans ce domaine. Les interventions avec les robots ont un effet significatif dans les domaines de l’apathie et des troubles neuropsychiatriques. Dans le groupe utilisant le robot humanoïde, on observe une réduction des délires, une amélioration de l’apathie (en maison de retraite) et une réduction de l’irritabilité (en accueil de jour). Dans le groupe utilisant le robot phoque, par rapport à la visite du chien réel, on observe une réduction de l’irritabilité, des hallucinations (en maison de retraite) et de la désinhibition (en accueil de jour), ainsi qu’une amélioration de l’agitation nocturne. Dans le groupe accueillant le chien réel, on observe une réduction des hallucinations et de l’irritabilité.
Soler MV et al. Social robots in advanced dementia; Frontiers Aging Sci, 3 septembre 2015. www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4558428/pdf/fnagi-07-00133.pdf (texte intégral).