Robots émotionnels à visée thérapeutique

Innovation

Date de rédaction :
01 décembre 2017

Pour l’heure, la réflexion éthique sur l’utilisation des robots en maison de retraite semble assez rare, selon Loup Besmond de Senneville, de La Croix, qui est allé observer les relations entre des résidents et le robot phoque Paro dans une unité de vie protégée de l’EHPAD de Cachan (Val-de-Marne). L’évaluation de l’utilité de ces robots se limite encore souvent à des tests médico-psychologiques, pour évaluer la dépression, les fonctions cognitives des personnes ou leur rapport avec les professionnels qui les entourent. « Il y a un risque qui consiste à n’évaluer les technologies qu’à l’aune de critères médicaux », avertit Paul-Loup Weil-Dubuc, philosophe et chercheur à l’Espace éthique Île-de-France. Il regrette de n’avoir que peu de remontées d’expérience de la part des établissements utilisant les robots auprès de personnes âgées : souvent, on s’arrête à l’impact émotionnel de ces robots : donnent-ils du plaisir ? Suscitent-ils des émotions ou non ? Cela ne saurait suffire. Nous devons aussi prendre en compte les impacts de plus long terme. Et même s’ils ne remplacent pas les soignants, ils constituent dans certains cas une délégation du travail émotionnel.