Robots compagnons Novembre 2009

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Date de rédaction :
01 novembre 2009

Est-il possible, au moyen de la technologie, de stimuler les capacités cognitives résiduelles de personnes atteintes de troubles cognitifs en les aidant à se repérer dans le temps et l’espace, en les sécurisant en cas d’errance, de désorientation et d’angoisse, et en facilitant sa communication avec l’entourage ? Le projet français ANR-Tecsan QuoVADis, mené par les équipes d’Anne-Sophie Rigaud (hôpital Broca de Paris), Philippe Hoppenot (IBISC-Université d’Evry) et Jérôme Boudy (groupe des écoles de télécommunication d’Evry) développe actuellement un robot social assistant, associant un système de télévigilance mobile avec un système de stimulation cognitive destiné aux personnes âgées souffrant des troubles cognitifs. La réussite de la mise en place de tels dispositifs dépend de leur acceptabilité par les utilisateurs cible ainsi que de leur participation dans la conception du dispositif. Un groupe de sept personnes âgées en bonne santé (aidants ou patients potentiels) a évalué l’utilité et l’acceptabilité du robot pour une utilisation à domicile. Concernant l’utilité perçue du système, quatre personnes trouvent que le robot pourrait accroître l’indépendance des personnes souffrant de troubles cognitifs. Les sept personnes participant à l’étude pensent que le robot pourrait être une aide pour les patients dans la vie quotidienne, et pour eux-mêmes dans le cas où ils devraient s’occuper d’un proche. En termes d’acceptabilité, quatre personnes ne pensent pas que les personnes dépendantes seraient prêtes à avoir un robot chez elles, et la même proportion pense qu’elles-mêmes ne seraient prêtes à adopter un tel système que dans quelques années. Selon les chercheurs, la limite de cette étude est que l’échantillon de l’étude n’est pas représentatif de la population âgée cible puisqu’il s’agit de personnes en bonne santé ayant des activités associatives et plutôt bien au fait des technologies existantes. Les résultats restent encourageants quant à la perception de l’utilité du robot, notamment la fonction de communication à distance. Cependant, avant de l’introduire au domicile des personnes souffrant de troubles cognitifs, certaines fonctionnalités doivent être mises au point.

quovadis.ibisc.univ-evry.fr. Faucounau V et al. Les robots sociaux d’assistance au domicile pour des personnes âgées dépendantes : quels enjeux pour leur acceptabilité ?www.gerontechnologie.net, 23 novembre 2009.