Robotique

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Date de rédaction :
10 juin 2011

Dans le cadre du projet européen AAL (Ambient Assisted Living), l’INRIA (Institut national de recherche en informatique et en automatique) de Sophia-Antipolis (Alpes-Maritimes) travaille à des technologies de maintien à domicile qui doivent être à la fois personnalisables et accessibles au plus grand nombre en termes de coût, « bien en-deçà » des robots humanoïdes, selon David Daney,  coordonnateur du projet. Plusieurs thématiques sont abordées : « l’évaluation de la fragilité des personnes : la surveillance des chutes, de la bonne prise des médicaments, d’une alimentation suffisante, d’un bon moral. Il existe des caméras, mais elles ne sont pas toujours bien acceptées. Avec la robotique, nous travaillons sur des systèmes de capteurs qui seraient moins invasifs, qui permettraient de détecter le moindre changement de comportement, sans pour autant dévoiler la vie intime de la personne. Ces informations permettent également de préserver le lien entre le senior et sa famille, qui pourra savoir, de manière respectueuse, si tout va bien ». La mobilité est un autre grand axe de recherche. L’INRIA réfléchit à « des chaises roulantes automatiques, des déambulateurs intelligents, qui s’adapteront à la force de l’individu, à l’environnement, et qui seront capables de détecter des chutes. L’idée est de ne pas trop assister les gens, sinon, ils perdent trop vite leur autonomie existante. Nous travaillons aussi sur les transferts, pour par exemple passer du lit à une chaise », avec une « poignée intelligente, reliée à des câbles, et pilotée partout dans l’espace par un ordinateur et des capteurs. Ce système permettra de guider et de soutenir la personne dans tous ses mouvements, même les plus compliqués. Il pourra s’adapter à tout environnement, même une chambre d’hôtel, et être complété par de multiples fonctionnalités, comme des électro-aimants pour attraper les objets ».

www.nicematin.com, 24 mai 2011.