Robot compagnon
Innovation
Beam, de la société Awabot, a un écran en guise de tête et des roulettes à la place des pieds. Pour Bruno Bonnel, président d’Awabot, ce robot permettrait d’assurer une « téléprésence » visuelle « qui peut rassurer, sans avoir à être coincé devant son écran d’ordinateur. « Cet appareil intelligent permettrait de converser à distance par écran interposé avec une personne avec l’avantage de pouvoir guider les déplacements du robot (pour suivre la personne dépendante). Cela permettrait aux aidants de rester proches du malade en limitant les déplacements. À cet accompagnement rassurant devraient se greffer d’ici 2015 d’autres fonctions plus “médicales” pour le robot. Des capteurs devraient être intégrés permettant de mesurer le rythme cardiaque, de prendre la température ou encore d’analyser les odeurs. Les robots pourront alors jouer “un rôle d’alerte médicale” pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. » Marie-Odile Desana, présidente de l’association France Alzheimer, est dubitative : elle ne voit pas vraiment comment ce robot peut s’adapter aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, trouve que cette technologie est davantage adaptée aux personnes atteintes de handicap physique, et qualifie de gadget les capteurs d’odeur. Le coût d’acquisition du robot, entre 1 500 et 2 000 euros, est un investissement dissuasif pour les familles.