Risques domestiques : comment adapter la maison au grand âge ?

Société inclusive

Date de rédaction :
25 mars 2011

Dans les pays occidentaux, les accidents domestiques représentent 1 % des dépenses de santé, soit environ deux milliards d’euros. « La chute est une des premières causes d’entrée dans la dépendance », rappelle le Dr Gilles Kemoun, professeur de médecine physique et de réadaptation au CHU de Poitiers. Pour mettre en lumière les solutions qui favorisent le maintien à domicile et contribuent au « bien vieillir », le Salon des Seniors a présenté pour la première fois le village « Bien vivre chez soi / Maintien à domicile ». Les visiteurs ont pu découvrir un appartement témoin d’une centaine de mètres carrés conçu pour sensibiliser les visiteurs aux risques domestiques encourus par les personnes âgées. Cette initiative a reçu le soutien financier de l’ANSP (Agence nationale des services à la personne), du groupe Malakoff Médéric, de la Fondation Caisse d’Epargne pour la Solidarité, de la Fédération des particuliers employeurs (FEPEM), en collaboration avec  la CSC (Commission de la sécurité des consommateurs) et l’ANFE (Association nationale française des ergothérapeutes). Moins compliquées et moins coûteuses à mettre en œuvre que les capteurs, robots ou autres technologies, une dizaine de mesures de bon sens sont proposées, comme entourer les interrupteurs de ruban adhésif phosphorescent, éviter les tapis dans les endroits de passage ou les parquets trop cirés, fixer les fils aux murs. Ces précautions ergonomiques permettraient de diviser les chutes par trois. Il reste à convaincre les aînés de mettre ces conseils à l’œuvre. « Dire à une personne âgée qu’elle risque de glisser sur le tapis de son salon et qu’il faut l’enlever, cela revient à lui dire qu’elle est vieille. Le déni de vieillesse rend la prévention difficile », explique Luc Machard, président de la commission de la sécurité des consommateurs. Des premiers résultats du plan d’expérimentation du programme de sécurisation des logements démontrent que le diagnostic des domiciles n’est accepté que s’il est proposé par une personne de confiance comme une auxiliaire de vie ou une aide-ménagère.