Risque dépendance : le financement (4)

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
01 novembre 2010

Le sénateur UMP Philippe Marini voit comme un tout indissociable la réforme des retraites qui pourrait favoriser par contrecoup et par dispositions spécifiques l’épargne salariale, la réforme de la fiscalité et du patrimoine dont il appelle à « la remise à plat » pour l’année prochaine. C’est aussi l’année prochaine que sera discuté conjointement un nouveau régime légal pour anticiper et couvrir la perte d’autonomie. Pour Jean-Yves Ruaux, de Seniorscopie, Philippe Marini donne aux dispositifs dont il inspire l’esquisse progressive « l’objectif de permettre la couverture la plus large et la plus complète possible des populations concernées dans un souci de justice sociale tout en tenant compte de la « soutenabilité » financière » : ni la retraite, ni la dépendance, contrairement à ce qui a été admis jusqu’ici, ne relèveront plus exclusivement de l’ordre des prestations sociales, mais d’une combinaison d’espaces où jouent la solidarité nationale, mais aussi les efforts collectifs et individuels d’abondement. « La difficulté réside dans l’appréciation de l’espace de solidarité nationale par rapport à celui dévolu à l’assurance épargne, la part relative des efforts collectifs et des efforts individuels susceptibles d’être abondés dans le cadre de l’entreprise ». En fait, écrit Jean-Yves Ruaux, le sénateur Marini enterre l’Etat-providence qui doit répondre aux exigences limitant son déficit à 3% dans l’idéal européen. Il doit donc reporter sur la sphère privée, collective (l’entreprise) ou individuelle (le foyer), la charge de dépenses jusqu’à présent prises en charge par la collectivité.

www.seniorscopie.com, 20 octobre 2010