Reste à charge : vers une maison de retraite à bas coûts ?
Société inclusive
Avec un prix moyen d’hébergement de soixante-dix euros par jour en maison de retraite médicalisée, le groupe Korian affiche des tarifs qui ne sont pas à la portée de toutes les bourses, et plus élevées que dans le secteur public. Rose-Marie Van Lerberghe, présidente du groupe, a engagé une réflexion sur une maison de retraite à « bas coûts », permettant de ramener le tarif à quarante-cinq ou cinquante euros sans pour autant être déficitaire. Plusieurs pistes sont étudiées en parallèle : standardiser davantage la conception de l’établissement, notamment architecturale, passer en revue tous les postes de dépenses et surtout, acquérir un foncier moins cher grâce à des mécanismes à trouver avec les municipalités.
Le Dr Marian, président du groupe Orpéa, dont le réseau d’établissements a doublé en trois ans, déclare quant à lui que son groupe, dont les prix de journée sont de soixante-sept euros en dehors de Paris, « ne fera pas du low-cost un axe de sa stratégie ». Il précise qu’Orpéa garde en propriété 50% de ses immeubles alors que Korian les externalise dans ses comptes. Selon lui, la baisse de prix des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) ne doit pas passer par une baisse de la qualité de services, mais être obtenue « en jouant sur l’immobilier, le foncier, où l’offre bon marché est rare ». Il attend les appels à projets d’intérêt public des nouvelles Agences régionales de santé (ARS), qui aligneront « à armes égales » les secteurs privé lucratif, privé associatif et public : « subventions, terrain prêté, loué, bail emphytéotique… chaque opérateur bénéficiera des mêmes bases de travail pur trouver les meilleurs EHPAD au meilleur rapport qualité/prix ».
Les Echos, 30 mars 2009. www.agevillagepro.com, 14 avril 2009.