Respecter le bien-être et le rythme de vie

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
21 janvier 2016

Gériatre et chef de service à l’unité spécifique Alzheimer du centre hospitalier de Marmande-Tonneins (Lot-et-Garonne) jusqu’en 2011, le Dr François Bonnevay « avait pris le parti de ne garder que le strict nécessaire des médicaments qui avaient auparavant été prescrits aux nouveaux pensionnaires, souvent en trop grand nombre et avec de graves effets secondaires. “Il existe d’autres méthodes que les camisoles chimiques pour les malades agités”, explique-t-il. Il faut que les soignants soient formés à des stratégies de communication qui leur permettent d’être en phase avec les pensionnaires. Ceux-ci doivent être considérés comme des êtres humains, avec des désirs et des émotions.” La priorité au sein de l’unité était de respecter le bien-être et le rythme de vie des patients. » Cette approche bienveillante s’est traduite de 2002 à 2011 par une quasi-disparition des patients grabataires, une diminution des pertes de poids, le ralentissement des processus infectieux et l’absence de transfert en service d’hospitalisation de longue durée. « Ces résultats n’ont été possibles que grâce à la présence d’un personnel en nombre suffisant, avec un taux d’encadrement de 0.8 (huit soignants pour dix personnes accueillies. Ce ratio demeure aujourd’hui exceptionnel. » Il est plutôt situé entre 0.3 et 0.6, constate Philippe Masquelier, médecin coordonnateur dans l’agglomération lilloise.