Respecter l’absolue dignité des personnes malades
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Dans le premier éditorial de la nouvelle lettre d’information Mieux vivre ensemble la maladie d’Alzheimer, Bruno Anglès d’Auriac, président de la Fondation Médéric Alzheimer, écrit : « on entend parfois dire que la maladie d’Alzheimer ferait perdre aux personnes leur identité, voire leur dignité. Telle n’est pas la conception de la Fondation Médéric Alzheimer. Postuler que certains accidents de la vie pourraient nous faire perdre notre dignité, c’est oublier que la dignité d’une personne humaine a un caractère absolu et inaliénable. C’est ne pas voir que seuls peuvent être indignes certains comportements, qui ne respectent pas l’inentamable dignité des personnes. Contrairement aux idées reçues, les personnes atteintes d’une maladie d’Alzheimer continuent longtemps d’attribuer de la valeur à des choses. Il y a des activités et des relations qui leur importent, et qui sont non seulement susceptibles de leur provoquer du plaisir ou du déplaisir, mais aussi de les rendre heureuses ou malheureuses. Signe que, quelles que soient les difficultés qu’elle rencontre, chaque personne est et demeure unique, singulière, substituable à aucune autre. N’oublions pas à quel point notre identité est tissée des rencontres que nous avons faites et des relations qui nous nourrissent. Lorsqu’une personne n’est plus en mesure de répondre elle-même de son histoire, n’est-ce pas à nous d’être les garants de cette histoire, qui est aussi la nôtre ? Et lorsqu’une personne a des difficultés pour être présente à elle-même, n’est-ce pas à nous de lui manifester, par nos mots, nos gestes, notre regard, que nous sommes et resterons présents à ses côtés ? »
Mieux vivre ensemble la maladie d’Alzheimer. Lettre d’information n°1. Juillet 2015. www.fondation-mederic-alzheimer.org, juillet 2015.