Respecter la loi stricto sensu ?
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
En tant qu’infirmière à domicile, Catherine de Brabois est confrontée au quotidien à de multiples questionnements : faut-il fermer la porte d’entrée à clé chez une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer, pour la sécurité de cette dernière ? Peut-on fouiller son appartement si elle part précipitamment aux urgences afin de trouver le dossier médical dont les médecins auront tant besoin ? Le cadre légal n’autorise pas ces actions, observe Louise Loumé, de Sciences et Avenir. « La peur de ne pas respecter stricto sensu la loi est une sorte d’épée de Damoclès au-dessus de la tête des soignants, qui ont peur d’être tenus responsables », explique l’infirmière. Alors pour être « plus armée psychologiquement », elle s’est tournée vers des comités d’éthique dont la mission principale est justement d’aider les soignants à construire leur propre réflexion.