Résilience cognitive et fonctionnelle

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Date de rédaction :
15 octobre 2013

L’équipe de Steven Arnold, du centre de recherche sur les maladies neurodégénératives de l’Université de Pennsylvanie (Philadelphie, Etats-Unis), rappelle que « la corrélation entre les lésions neuropathologiques et la cognition est modeste. Certaines personnes n’ont pas de troubles cognitifs malgré la présence importante de marqueurs de la maladie d’Alzheimer, alors que d’autres présentent des troubles cognitifs ou une démence dans le même contexte. » Une étude portant sur près de mille personnes (Religious Order Study, Rush Memory Aging Project) ayant eu à la fois des tests cognitifs approfondis et une autopsie cérébrale après leur décès, montre que la résilience [au sens littéral : capacité à « encaisser un choc »] est associée de façon significative à la situation socio-économique au début de la vie, à la capacité à lire, à la présence du variant APOEε4 du gène de l’apolipoprotéine E (un transporteur du cholestérol), et à l’activité cognitive passée.

La même équipe avait observé, dans une cohorte de deux cent quarante patients vus au centre Alzheimer de l’Université, que le facteur le plus significativement associé à la résilience est le volume intracrânien, même en l’absence d’éducation. Ces résultats étayent l’hypothèse de « réserve cérébrale » dans la résilience à la maladie d’Alzheimer [plus on a de neurones, plus on est protégé].

Negash S et al. Resilient Brain Aging: Characterization of Discordance between Alzheimer’s Disease Pathology and Cognition. Curr Alzheimer Res 2013; 10(8): 844-851. Octobre 2013. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23919768. Negash S. Cognitive and functional resilience despite molecular evidence of Alzheimer’s disease pathology. Alzheimers Dement 2013; 9(3):e89-95. Mai 2013.

www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23127468.