Réserve cognitive et changements neuronaux

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Date de rédaction :
01 juin 2010

Sylvia Villeneuve et Sylvie Belleville, du service de psychologie de l’Université de Montréal (Québec), publient une revue sur la notion de réserve cognitive. Cette hypothèse, récente, et appuyée par de très nombreuses données empiriques, a été proposée pour rendre compte des données indiquant que la sévérité de l’atteinte cérébrale n’est pas toujours un bon indicateur de la sévérité des déficits qui lui sont associés. La réserve cognitive fait référence à la capacité qu’ont les individus à résister aux dommages cérébraux. Les données de la littérature montrent qu’une plus grande réserve retarde l’impact clinique des maladies neurodégénératives. Après l’apparition des signes cliniques, le déclin cognitif est toutefois plus rapide chez les patients dont la réserve cognitive est supérieure. L’éducation, le type d’emploi et le style de vie sont souvent utilisés comme des indicateurs de la réserve. Les facteurs de risque et maladies vasculaires pourraient réduire la réserve cognitive. La réserve cognitive est hautement variable d’un individu à l’autre : des différences individuelles anatomiques, comme le nombre de connexions synaptiques, ou fonctionnelles (capacité du cerveau à recruter des réseaux neuronaux compensatoires), sous-tendraient l’effet protecteur de la réserve.

Psychol NeuroPsychiatr Vieil. Villeneuve S et Belleville S. Réserve cognitive et changements neuronaux associés au vieillissement. Juin 2010.