Réseaux gérontologiques : quelles perspectives ? Mars 2010
Droit des personnes malades
En janvier 2010, la Mutualité sociale agricole (MSA) recensait environ quarante réseaux gérontologiques créés ou en cours de création. Comment s’intégreront-ils dans le nouveau paysage institué par la loi Hôpital patients, santé et territoires (HSPT) de juillet 2009 ? Selon Christine Bronnec, chef de bureau à la direction de l’hospitalisation et de l’offre de soins, « avec la loi HSPT, on va vers une offre de soins graduée, ouverte à tous, un maillage territorial et une coopération organisée, entre établissements de santé, professionnels libéraux et médecins généralistes comme pivots du parcours de soin des patients. Cette coopération va accroître le rôle des réseaux de santé, qui vont s’inscrire comme des acteurs à part entière dans le maillage territorial de proximité. Ils le sont déjà, mais la loi va renforcer la dynamique autour du dispositif ». Pour Gilles Poutout, directeur délégué du Centre national de l’expertise hospitalière (CNEH), les réseaux doivent s’imposer, car ils ont « une longueur d’avance: des outils, des méthodes, des savoir-faire, ils ont mis en place des protocoles de prise en charge, des formations, des modes d’organisation qui ont fait leurs preuves . A eux d’être des forces de proposition auprès des Agences régionales de l’hospitalisation (ARS) ». Pour Philippe Laffon, directeur de la Santé à la Caisse centrale de la Mutualité sociale agricole, (CCMSA), les réseaux doivent intégrer de nombreux paramètres et assurer leur mission dans un cade financier contraint : la prise en charge globale, le décloisonnement, le développement du maillage territorial, les partenariats, la communication, la coordination avec les maisons de santé…
Le BIMSA, février 2010.