Réseau de maisonnées

Société inclusive

Date de rédaction :
01 février 2009

Quelle doit être la taille d’une petite unité de vie ? Philippe Dahan, architecte et enseignant-chercheur à l’Université de Compiègne, qui travaille sur l’architecture et l’aménagement pour un habitat adapté à la maladie d’Alzheimer et maladies apparentées, utilise le concept de « maisonnées », dont « la dimension idéale résulte de débats entre différentes contraintes : dimension familiale, coût du personnel, règles incendie ». « si l’on considère la dimension familiale, l’idéal défendu par les divers acteurs se situe dans la composition d’un groupe de six à douze personnes maximum. Au-delà de douze à quatorze, « on commence à être dans la gestion industrielle, mais une bonne organisation et motivation du personnel peut sans doute répondre à ce problème, l’idéal étant alors de redécouper les vingt personnes en deux fois dix ». « La gestion d’un petit nombre de personnes confinées dans un espace clos et restreint est un vrai problème qui, mal géré, peut augmenter l’agressivité des malades et créer des dysfonctionnements dans les pratiques (contention…). Le « réseau de maisonnées », idée que développent Philippe Dehan et d’autres acteurs français européens, « permet à la fois d’offrir un groupe intime, une gestion plus souple du personnel et surtout de laisser une plus grande liberté aux résidents ». Un système de rue intérieure entre maisonnées facilite les déambulations. Selon Philippe Dehan, la dimension doit aussi être pensée en terme de plateforme globale de services et de polyvalence du personnel.
www.agevillagepro.com , 17 février 2009.