Repas partagés
Échos d'ailleurs
Un déficit nutritionnel peut avoir des effets considérables sur l’état de santé physique et psychologique des personnes âgées. Bien que ce statut nutritionnel puisse être amélioré par des compléments alimentaires, plusieurs auteurs recommandent des moyens plus écologiques (touchant à l’environnement de la personne malade et de son entourage). Kevin Charras, de la Fondation Médéric Alzheimer, a étudié l’impact d’une modification des modalités de repas auprès de dix-huit personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer (score MMSE moyen 7.46), âgées en moyenne de quatre-vingt-cinq ans, et vivant en établissement d’hébergement depuis quatre ans. Deux unités spécifiques ont participé à l’étude : dans l’une, les repas étaient partagés avec le personnel soignant, l’autre servant de groupe témoin. Le personnel ne portait pas de blouse pendant les repas partagés, afin d’accroître le caractère familier des interactions. Un gain de poids significatif (3.37 kg) a été observé chez les personnes malades partageant leurs repas avec le personnel. Une amélioration a également été observée par le personnel en terme d’autonomie des personnes malades, de qualité d’interaction, d’attitude des personnes malades pendant le repas, de satisfaction du personnel, de qualité des repas servis. L’une des principales limitations des repas partagés est leur durée, qui peut venir perturber le planning de l’équipe.
Charras K et Frémontier M. Sharing meals with institutionalized people with dementia: a natural experiment. J Gerontol Soc Work 2010, 53: 436-448. Juillet 2010.