Réhabilitation : revalidation cognitive (1)

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Date de rédaction :
01 janvier 2010

Apprendre ou réapprendre est possible, dans les premiers stades de la maladie, et uniquement si le contenu est précis et limité, selon Anne Jacquemin, du centre de validation neuropsychologique de la clinique de la mémoire des Cliniques universitaires Saint-Luc à Bruxelles (Belgique). L’écoute de la personne malade permet de déterminer avec elle un objectif pertinent et réalisable. La revalidation cognitive chez la personne atteinte de la maladie d’Alzheimer ou d’une autre démence repose sur deux grands principes : identifier les capacités altérées et préservées, et établir un contrat thérapeutique plaçant la personne malade au centre de sa prise en charge. Les stratégies utilisées (facilitation, réapprentissage ou utilisation d’aides externes) dépendent de cette analyse et sont des outils au service de la personne malade pour améliorer sa qualité de vie. De cette manière, elle peut poursuivre des activités qui lui sont chères, voire, dans certains cas, reprendre des activités abandonnées. La revalidation doit être individualisée avec des objectifs qui varient au cours de l’évolution de sa maladie. La revalidation en ambulatoire rend certains objectifs difficiles à atteindre (jardiner, cuisiner) : le centre de jour est alors plus adapté. « Le patient dément reste un individu : le monde médical et notre société doivent continuer à le voir comme tel », conclut Anne Jacquemin.

Psychol Neuropsychiatr Vieil. Jacquemin A. Stratégies et méthodes de prise en charge cognitive chez des patients atteints de la maladie d’Alzheimer ou autre démence. Décembre 2009.