Refus d’aide des personnes âgées : les raisons psychologiques (3)

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
17 décembre 2016

6/ Le refus de l’aide pour disparaître : lorsque la personne âgée se met volontairement en retrait, rompt le dialogue, s’enfonce dans le mutisme, le refus peut au contraire signifier la volonté de ne plus exister, de disparaître. À l’inverse des refus précédemment décrits, où la personne revendique son autonomie décisionnelle, le refus de certaines personnes âgées peut être le signe d’une volonté de ne plus exister, d’anticiper la survenue d’une mort perçue comme imminente (les aidants connaissent d’expérience leur impuissance face à ce type de refus, parfois qualifié de « syndrome de glissement »). 7/ Le refus de l’aide en cours d’aide : ce refus s’apparente à un « ras le bol » général de la personne âgée, face à des changements successifs d’intervenants ou à une multiplication de ceux-ci. La personne âgée se sent perdue, dépossédée de sa vie (« je ne me sens plus chez moi »). Par ailleurs, le refus d’aide peut aussi être culturel (mentalité de « non assisté », crainte du regard d’autrui sur son mode de vie, humilité excessive…), financier (méconnaissance des droits, problème de confidentialité ou manque réel de moyens), lié au stress face à une situation d’urgence (déni de la gravité et de l’urgence), résulter de la méconnaissance des droits, ou simplement être le fait d’une inadéquation entre les attentes de la personne âgée et les réponses des aidants.

Journal du domicile, novembre 2016. CLIC Métropole Nord-Ouest. Le refus d’aide des personnes âgées à domicile : comment y faire face ? 2015 www.clicmetropolenordouest.fr/wp-content/uploads/2016/02/Guide-refus-daide-CLIC-MNO.pdf (texte intégral).