Refus d’aide des personnes âgées : les raisons psychologiques (2)

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
17 décembre 2016

3/ Le refus de l’aide pour défendre sa liberté quotidienne : la personne âgée peut voir l’aide proposée comme un facteur d’accroissement de sa dépendance et donc une perte supplémentaire de son autonomie. Par crainte de ne pas savoir s’adapter à une nouvelle situation, le refus lui apparaît comme une solution de « sécurité ». L’intervention d’une personne inconnue est particulièrement anxiogène. La réticence dépend aussi du service proposé (question de l’intimité): l’aide-ménagère sera plus facilement acceptée que l’aide à la toilette, par exemple. 4/ le refus de l’aide pour réaffirmer son identité : quel que soit l’âge, se reconnaître comme « vieux » ou « malade » est difficile, notamment dans le regard des autres. Refuser l’aide, c’est alors refuser la stigmatisation inhérente à la personne aidée car « défaillante ». Pour des personnes âgées dont l’autonomie fonctionnelle se réduit progressivement, l’autonomie de décision demeure primordiale (sentiment de demeurer malgré tout maître de son existence). 5/ Le refus de l’aide par goût de l’opposition : avec le vieillissement et l’évolution du caractère, les comportements d’opposition systématique peuvent parfois devenir un trait notable du fonctionnement psychologique de la personne âgée. Le refus, exprimé dans le conflit, traduit en général une volonté d’exister, de faire valoir, là encore, sa capacité de décision.

Journal du domicile, novembre 2016. CLIC Métropole Nord-Ouest. Le refus d’aide des personnes âgées à domicile : comment y faire face ? 2015 www.clicmetropolenordouest.fr/wp-content/uploads/2016/02/Guide-refus-daide-CLIC-MNO.pdf (texte intégral).