Réforme de l’autonomie : quel calendrier ?
Droit des personnes malades
Principe de réalité : la réforme de l’autonomie, promise par le candidat François Hollande et par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault dans son discours de politique générale du 3 juillet à l’Assemblée nationale, ne figure pas dans les dix priorités du gouvernement. Michèle Delaunay, ministre déléguée chargée des Personnes âgées et de l’autonomie, précise : « dans les contraintes financières très lourdes qui sont les nôtres, ce ne sera pas chose facile. Nous savons déjà que ce ne sera pas au cours de la première année du quinquennat ». La ministre a précisé que l’augmentation du plafond de l’APA (allocation personnalisée d’autonomie), l’effort en faveur de l’aide à domicile et la diminution du reste à charge seront au cœur de la réforme. L’UNIOPSS (Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés sanitaires et sociaux), qui rappelle que la réforme est bien sur la feuille de route du gouvernement, avec un objectif de réalisation au cours de la première moitié du quinquennat », note qu’à ce stade la réforme ne semblerait concerner que les personnes âgées, contrairement aux demandes réitérées du secteur associatif d’une loi globale incluant les personnes handicapées. « Tout choix politique est difficile », reconnaît Bernard Jouannaud, de Géroscopies, « mais le temps ne peut plus être le paramètre procrastinateur qui autorisera une fois de plus à repousser les décisions qui s’imposent depuis si longtemps », qui « s’accumulent et donnent le sentiment de tergiversations sans fin ». Faut-il passer par un rapport de force pour que le dossier devienne prioritaire ? s’interroge Annie de Vivie, d’Agevillage, pour qui il ne faut pas attendre « des faits divers tragiques pour accepter que notre pays vieillit, et que vieillir debout engendre un bénéfice collectif ».
Actualités sociales hebdomadaires, 27 juillet 2012. Le Journal du domicile, juin-juillet 2012. Géroscopie pour les décideurs en gérontologie, juillet-août 2012.