Réforme de la dépendance : quel financement ? (4)
Droit des personnes malades
Martin Vial se dit favorable à « une assurance dépendance obligatoire dès l’entrée dans la vie active. L’équation est simple : le niveau d’une retraite moyenne est de l’ordre de mille deux cents euros par mois, les différentes dépenses liées à l’état de dépendance s’élèvent en moyenne à deux mille cinq cents euros voire plus. En prenant en compte les aides publiques pour ce niveau de revenu et un état de dépendance lourde, il reste donc au moins mille euros par mois à financer. C’est très lourd, d’où l’intérêt d’avoir une base de mutualisation très large ». Qui doit porter cette assurance ? « Techniquement tout est envisageable », répond Martin Vial : « elle pourrait être publique ou privée, gérée de façon collective. Ce sera le choix du gouvernement. L’essentiel est « d’amorcer » un financement pérenne sur le long terme car les besoins seront croissants. Que pense le gouvernement de l’assurance privée ? Michèle Delaunay, ministre déléguée en charge des personnes âgées et de l’autonomie, déclare : « l’assurance privée, nous ne comptons pas sur elle. Il n’est pas question de l’interdire… ni de s’interdire de l’encadrer. Il n’est pas normal que des personnes payent cent euros par mois pendant des années pour se voir attribuer cent euros le jour où ils sont dépendants… ». Francesco Romanello, sur www.assurprox.com, rappelle que pour avoir droit à une rente d’assurance dépendance d’environ mille euros par mois, le capital doit atteindre un seuil important, de l’ordre de cent mille euros.
Les Echos, 23 janvier 2013. Le Parisien, 26 janvier 2013.