Référent d’aidants, une fonction émergente (1)
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Evoquée en 2004, lors d’un premier bilan de l’INSERM sur la mise en place des centres locaux d’information et de coordination (CLIC) sous le terme de « référent », puis relayée dans le plan Alzheimer sous celui de « coordonnateur », la désignation d’un professionnel occupant une position centrale dans le suivi sanitaire et social d’une personne reste pourtant au stade de la perspective, selon Michel Paquet, d’Actualités sociales hebdomadaires. Déjà solidement implanté dans les pays anglo-saxons, au Québec ou en Europe du Nord, le concept de « case manager » ou « accompagnateur de situations complexes », fait ses premiers pas en France. « L’un des enjeux de cette fonction est de construire une cohérence autour de situations nécessitant des interventions multiples : soins, tâches domestiques, aménagement du logement, substitution pour les actes de la vie quotidienne », explique Nathalie Blanchard, sociologue au centre de recherche et formation Géronto-Clef de Montpellier. Personne n’est responsable de la globalité de l’accompagnement : « en cas d’aggravation de la santé de la personne aidée ou en cas de plainte de l’aidant naturel qui éprouve ses limites, qui a qualité pour déclencher une évaluation multidimensionnelle de la situation ? », interroge-t-elle.
Actualités sociales hebdomadaires, 5 décembre 2008.