Recours aux services d’aide et de soins : une comparaison européenne

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
01 mars 2009

La prise en charge de la maladie d’Alzheimer, qui toucherait dix millions de personnes en Europe, est extrêmement variable d’un pays à l’autre. Elle dépend des valeurs familiales, des attentes des personnes malades et des familles, ainsi que de l’organisation des systèmes médico-sociaux, comme le montrent les résultats de l’étude européenneEuroCoDe, réalisée à l’initiative d’Alzheimer Europe.
Les Professeurs Sandrine Andrieu, Alain Grand et Bruno Vellas, du gérontopôle de Toulouse, présentent les premiers résultats de la cohorte ICTUS, qui étudie l’évolution de la maladie d’Alzheimer auprès de mille trois cents personnes malades au stade léger à modéré, vues dans vingt-neuf centres spécialisés de neurologie, gériatrie, psychiatrie ou psycho-gériatrie ayant une expertise dans le diagnostic et le suivi de la maladie, dans douze pays d’Europe. Le recours aux services d’aide et de soins pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer est faible ou très faible dans certains pays (Grèce, Roumanie, Espagne, Allemagne, Italie, Royaume-Uni), et plus élevé dans d’autres (Belgique, France, Pays-Bas, Suède, Danemark, Suède, Suisse). Le recours aux services d’aide et de soins est de 40% en France, contre plus de 60% en Suisse et moins de 5% en Grèce. Mais l’analyse comparative reste délicate, car l’existence d’un dispositif dans un pays donné ne signifie pas forcément qu’il est disponible pour une personne malade ou sa famille sur l’ensemble du territoire.
Actualités et dossiers en santé publique (ADSP). Andrieu S, Grand A et Vellas B. La prise en charge en Europe. Décembre 2008.