Reconnaître les patients comme des partenaires de confiance

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
23 mai 2015

René Caillet, responsable du pôle Offre de soins et médico-social de la Fédération hospitalière de France (FHF), se livre à un essai de prospective sur l’organisation de la santé dans quinze ans. Pour lui, la prise en compte des questions liées au grand âge et à la perte d’autonomie reste insuffisante. Ni l’allocation personnalisée d’autonomie, ni la prestation compensatrice du handicap n’ont été conçues pour répondre de manière coordonnée aux besoins de soins et d’accompagnement des personnes en perte d’autonomie, que ce soit en raison de leur âge, de leur handicap ou d’une maladie chronique. De ces constats émergent deux nécessités : d’une part celle d’anticiper la hausse de l’espérance de vie ; d’autre part, celle de mieux adapter notre système de santé aux défis posés par la perte d’autonomie, quelle que soit sa cause. Les réponses qui seront apportées recèlent d’importants gisements d’emplois de proximité. » Pour René Caillet, « la participation des patients et de leurs représentants à la vie et à la gouvernance des dispositifs de santé publique atteint aujourd’hui sa maturité. Cela appelle des évolutions dans la gouvernance du système de santé en même temps que dans les outils mis à disposition des usagers. Au-delà, il convient de mieux reconnaître leur rôle de plus en plus actif dans la prévention et les soins et d’accompagner leurs nouvelles responsabilités, notamment en formation. Cette mutation a commencé depuis une dizaine d’années en France, et l’intégration dans la future loi de santé des actions de groupe est un nouveau pas important pour les usagers en santé. Cela implique pour les médecins, les professionnels de santé hospitaliers et les acteurs médico-sociaux d’en percevoir le sens et de considérer les patients et leurs représentants comme des partenaires de confiance. »

Caillet R. Quelle organisation de la santé en 2030 ? Essai de prospective. Revue hospitalière de France. Janvier-février 2015.