Recommandations de la Haute autorité de santé : les médicaments (5)
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Concernant le traitement médicamenteux, il devient « une option dont l’instauration ou le renouvellement est laissée à l’appréciation du médecin spécialiste prescripteur ; au-delà d’un an, une concertation pluri-professionnelle avec le patient (si son état le permet), son aidant, le médecin généraliste traitant, le gériatre et le neurologue ou le psychiatre est préconisée pour réviser la prescription et vérifier l’intérêt pour le patient de poursuivre le traitement et ce, afin d’assurer un suivi de qualité et personnalisé ».
« Cette appréciation doit prendre en compte les préférences du patient et le rapport bénéfice/risque du traitement médicamenteux envisagé. Les traitements spécifiques sont les inhibiteurs de la cholinestérase (donépézil, galantamine, rivastigmine) et un antiglutamate (mémantine). Selon l’autorisation de mise sur le marché (AMM), la primo-prescription de ce traitement est réservée aux médecins spécialistes en neurologie, en psychiatrie, aux médecins spécialistes titulaires du diplôme d’études spécialisées complémentaires de gériatrie et aux médecins spécialistes ou qualifiés en médecine générale titulaires de la capacité de gérontologie.
On peut proposer : au stade léger (MMSE > 20) : un inhibiteur de la cholinestérase ; au stade modéré (10 < MMSE < 20) : un inhibiteur de la cholinestérase ou un antiglutamate ; au stade sévère (MMSE < 10) : un antiglutamate. En l’état actuel des données, il n’y a pas d’arguments pour recommander une bithérapie (inhibiteur de la cholinestérase + inhibiteur de la cholinestérase ou inhibiteur de la cholinestérase + antiglutamate). Un électrocardiogramme (ECG) est recommandé avant la prescription d’un inhibiteur de la cholinestérase chez les patients ayant des antécédents cardiaques, bradycardes ou sous traitement bradycardisant (bêta-bloquants, etc.).
La HAS indique qu’ « il n’est pas recommandé de prescrire » comme traitement spécifique de la maladie d’Alzheimer: « le piribédil, les antioxydants dont la vitamine E, la sélégiline, les extraits de Ginkgo biloba, les nootropes, les anti-inflammatoires, les hormones (dont la DHEA et les œstrogènes), les hypocholestérolémiants (dont les statines), et les omégas 3 ».
Haute autorité de santé. Maladie d’Alzheimer et maladies apparentées : diagnostic et prise en charge. Recommandations. Décembre 2011. www.has-sante.fr/portail/jcms/c_1148883/maladie-dalzheimer-et-maladies-apparentees-diagnostic-et-prise-en-charge.