Recommandations de la Haute autorité de santé : le généraliste, pilote de l’organisation des soins centrés sur le patient (1)

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
30 novembre 2011

La Haute Autorité de Santé (HAS) a actualisé sa recommandation « Diagnostic et prise en charge de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées » publiée en mars 2008 et retirée par la HAS en mai 2011, suite à un risque de conflit d’intérêt concernant les experts. La version révisée a été rédigée par un nouveau groupe de travail (médecins généralistes, neurologues, gériatres, psychiatres, infirmiers, France Alzheimer), réuni depuis septembre 2011, qui a tenu compte des évolutions récentes autour de la prise en charge de la maladie, notamment des nouvelles conclusions de la commission de la Transparence de la HAS sur les traitements médicamenteux, ainsi qu’une définition du parcours de soins des patients. Cette recommandation s’intègre aux mesures du plan Alzheimer 2008-2012. « Pour plus de lisibilité et une meilleure appropriation par les professionnels », indique la HAS, « cette nouvelle recommandation suit les étapes du parcours de soins du patient, depuis les premiers symptômes (troubles cognitifs) jusqu’à la prise en charge pluridisciplinaire nécessaire à un stade avancé de la maladie ».

Concernant le parcours de soins, « le médecin généraliste traitant est le pilote de l’organisation des soins centrée sur le patient. Il réalise l’évaluation initiale du patient présentant des troubles de la mémoire. Dans les cas où cette évaluation ne révèle pas d’altération des facultés de mémoire, de jugement, de compréhension, etc., il est recommandé au médecin généraliste traitant de proposer un suivi au patient, à six mois et à douze mois. En revanche, si une altération est avérée, le binôme médecin généraliste traitant/ spécialiste réalise les tests et examens nécessaires. Le médecin spécialiste pose le diagnostic de la maladie d’Alzheimer et l’annonce au patient. C’est ensuite le médecin généraliste traitant qui, après avoir échangé avec le patient et son entourage sur la bonne compréhension des enjeux du diagnostic, leur propose un plan de soin et d’aides. Assisté d’un professionnel formé (infirmière coordonnatrice de réseau de santé par exemple), le médecin généraliste traitant se chargera de mettre en œuvre les mesures d’accompagnement en lien étroit avec les aidants naturels, etc. ».

Haute autorité de santé. Maladie d’Alzheimer et maladies apparentées : diagnostic et prise en charge. Recommandations. Décembre 2011. www.has-sante.fr/portail/jcms/c_1148883/maladie-dalzheimer-et-maladies-apparentees-diagnostic-et-prise-en-charge (texte intégral).