Recherche : les priorités françaises

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
01 juillet 2009

Pendant six mois, plusieurs centaines de personnalités du monde scientifique, économique et associatif ont défini, au sein de neuf groupes de travail thématiques, ce que pourrait être la stratégie nationale de recherche et d’innovation. A l’issue de cet exercice inédit en France, Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, a présenté trois axes prioritaires : « santé, bien-être, alimentation et biotechnologies » ; « urgence environnementale et écotechnologies »; « information, communication et nanotechnologies ». En matière de santé, où se manifeste une très forte demande sociale liée au vieillissement de la population et aux maladies infectieuses, le comité propose la constitution, avec l’aide de l’Etat, de grandes cohortes de plusieurs dizaines de milliers de personnes, afin de constituer des « observatoires » de la maladie sur le long terme, évoquant notamment la maladie d’Alzheimer. Le premier axe (santé, bien-être, alimentation et biotechnologies) vise aussi à comprendre et inventer des thérapies pour les maladies neurodégénératives, et à développer les technologies et services pour l’aide à l’autonomie des personnes dépendantes. Cette stratégie s’appuie sur cinq principes communs : la recherche fondamentale comme choix politique (indispensable à toute société de la connaissance, s’appuyant sur de très grandes infrastructures de recherche de rang mondial) ; l’implication nécessaire des sciences humaines et sociales (qui participent à la construction des interfaces interdisciplinaires, pensent les nouvelles échelles du temps et de l’espace et enrichissent le débat public) ; l’exigence de la pluridisciplinarité, la sécurité et la maîtrise des risques comme demande sociétale ; la recherche pour une économie de la connaissance. Cette stratégie, non encore chiffrée, « entrera dans la réflexion sur l’utilisation du grand emprunt national qui sera lancé à l’automne », selon la ministre. Ces propositions seront soumises pour avis à différentes instances scientifiques, dont l’Académie des sciences et l’Office parlementaire des choix scientifiques et technologiques, avant une validation définitive en conseil des ministres. L’exercice devrait être renouvelé tous les quatre ans.

Le Figaro, 9 juillet 2009. www.google.com, 8 juillet 2009. Le Monde, 10 juillet 2009.