Recherche en sciences psychosociales sur la maladie d'Alzheimer : les travaux de Daniel George (1)
Échos d'ailleurs
Daniel George et ses collègues ont mené un petit essai contrôlé et randomisé, pour vérifier l’hypothèse selon laquelle le bénévolat intergénérationnel pouvait améliorer la qualité de vie des personnes atteintes d’une maladie d’Alzheimer légère à modérée, en influant sur les cinq principales variables bio-psychosociales : le fonctionnement cognitif, le stress, la dépression, la compréhension de la finalité (cause à effet) et le sentiment d’être utile. Quinze résidants du Judson Park Assisted Living Facility (un foyer-logement de Cleveland, Ohio, Etats-Unis), atteints d’une maladie d’Alzheimer ou apparentée, ont été répartis aléatoirement en deux groupes : un groupe d’intervention de huit personnes qui se sont portées volontaires pour participer à une école intergénérationnelle (www.tisonline.org), une nouvelle annexe de l’école de Cleveland, une fois par semaine pendant cinq mois, et un groupe témoin de sept personnes, qui ont participé à un séminaire durant la même période. L’intervention a consisté en la participation à plusieurs activités : la lecture et l’écriture avec des enfants de maternelle (cinq à six ans) et des élèves de primaire (dix à quatorze ans), des entretiens sur l’histoire de vie des personnes malades, du soutien à des projets artistiques et un groupe de discussion. Les données ont été recueillies à l’aide d’outils psychométriques, d’observation ethnographique, de recueil de paroles, pour explorer l’effet du bénévolat intergénérationnel sur la qualité de vie. Pendant la durée de l’étude, les chercheurs ont observé un déclin cognitif plus faible chez les personnes du groupe d’intervention, ainsi qu’une réduction significative de l’anxiété pour les personnes du groupe d’intervention et une augmentation pour le groupe témoin. Le sens de la finalité et le sentiment d’être utile étaient également plus élevés chez les personnes du groupe d’intervention.
www.adi2009.org, 27 mars 2009.