(Ré)apprendre sans échec Janvier 2010

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 janvier 2010

Une étude pilote de RP Kessel et LM Hensken, de l’Institut du cerveau, de la cognition et du comportement de l’Université de Radboud à Nimègue (Pays-Bas), menée auprès de vingt personnes atteintes de démence au stade sévère, vingt personnes au stade léger à modéré et vingt personnes sans démence (groupe témoin), montre que l’apprentissage sans échec (errorless learning) d’une tâche procédurale donne une meilleure performance qu’un apprentissage avec échec. Cette différence est significative. Il s’agit d’aider la personne malade, en lui fournissant des indices, à trouver par elle-même la bonne réponse. Selon les auteurs, ces résultats pourraient s’étendre à l’acquisition de compétences pour la réalisation d’activités de la vie quotidienne.
L’école de psychologie de l’Université Laval à Québec (L Jean et al) a mené un essai contrôlé, randomisé, auprès de vingt-deux personnes présentant un déficit cognitif léger. La moitié des participants a appris à associer des visages et des noms, avec la méthode d’apprentissage sans échec et rappel à distance (spaced retrieval), l’autre moitié apprenant avec échec possible. Les personnes du premier groupe ont bénéficié d’un entraînement cognitif de six séances durant trois semaines. Les résultats ont été évalués une et quatre semaines après l’intervention. On observe une amélioration significative pour les personnes du premier groupe concernant le fonctionnement de la mémoire et les stratégies de rappel dans la vie quotidienne. On note une amélioration de la capacité à associer un nom à chaque visage chez les participants des deux groupes.

NeuroRehabilitation. Kessels RP et Hensken. Effects of errorless skill learning in people with mild-to-moderate or severe dementia: a randomized controlled pilot study. 2009. Neuropsychol Rehabil. Jean L et al. Efficacy of a cognitive training programme for mild cognitive impairment: results of a randomized controlled study. 19 décembre 2009.