Rapport El Khomri : qu’en pensent les médecins coordonnateurs ?
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Pour Nathalie Maubourguet, présidente de la Fédération française des médecins coordonnateurs (FFAMCO), « la remise de ce rapport est une bonne chose car il rentre dans le détail des besoins du secteur. Les problématiques sont trop complexes pour agir sans les avoir analysées en profondeur. » Mais les médecins coordonnateurs regrettent d’avoir été oubliés dans une réflexion qui a d’abord mis en avant les aides-soignantes et les auxiliaires de vie sociale. L’apparition de nouvelles fonctions, notamment celui d’aides-soignantes coordinatrices, est applaudi : elles pourraient devenir référentes dans certains domaines, comme celui de la prévention des chutes ; quant aux infirmières de pratique avancée en gérontologie (IPAG), leurs plus-values peuvent être nombreuses pour favoriser la continuité des soins : « ces IPAG pourraient sécuriser les personnels et apporter toutes sortes de réponse lorsque le médecin traitant n’est pas disponible, et jouer un vrai rôle en télémédecine, un domaine qui ne va pas cesser de se développer dans les prochaines années », explique Renaud Marin La Meslée, président du SNGIE (Syndicat national des généralistes et gériatres intervenant en EHPAD). Le logement est un thème qui n’a pas été évoqué. Cette problématique est récurrente pour de nombreux professionnels, notamment quand ils travaillent dans une grande ville. « Il est urgent désormais de se préoccuper du problème en mobilisant toutes les ressources pour faire en sorte que les personnels en EHPAD puissent habiter non loin de leur lieu de travail. Cela peut passer par du logement social, mais les grands groupes doivent eux aussi se mobiliser », affirme Didier Armaingaud, directeur médical du groupe Korian.
Le Journal du médecin coordonnateur, octobre-décembre 2020.