Quels critères pour mesurer la progression de la maladie ? Octobre 2010
Échos d'ailleurs
Les essais cliniques de médicaments dans le traitement de la maladie d’Alzheimer ont jusqu’à présent surtout utilisé le test MMSE (mini-mental state examination) comme critère principal d’efficacité, essentiellement parce qu’il est le plus largement répandu. Mais ce test est remis en question : il ne donnerait pas d’estimations fiables (untrustworthy) de l’impact total de la maladie. Des chercheurs des laboratoires Janssen, Pfizer et des économistes de l’Université Brunel à Uxbridge (Grande-Bretagne), de l’Université Erasmus à Rotterdam (Pays-Bas), de l’Université de Barcelone (Espagne) et de la société I3 Innovus de Stockholm (Suède) ont comparé différentes échelles pour expliquer la variation des mesures cognitives, fonctionnelles et comportementales au cours du temps, dans un modèle statistique univarié portant sur deux cents personnes atteintes de démence légère à modérée, âgées en moyenne de 75.9 ans. Les échelles DS (Dependence Scale), DAD (Disability Assessment in Dementia) et CDR (Clinical Dementia Rating) ne montrent qu’une corrélation moyenne avec le score MMSE mais sont plus performantes pour expliquer les variations de comportement, de qualité de vie et d’état de santé. Les tests DS et DAD expliquent mieux la variation des coûts médicaux, la qualité de vie de l’aidant (échelle QOL-AD) et le temps d’aide (échelle RUD-Lite v2.4-Resource utilization in dementia).
McLaughlin T et al. Assessment of potential measures in models of progression in Alzheimer disease. Neurology 2010 : 75:1256-1262. 5 octobre 2010. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20921511.