Quelles campagnes d’information pour changer les attitudes ? Février 2009

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 février 2009

Quels messages clés délivrer au grand public ? Selon le plan Alzheimer anglais, « la maladie d’Alzheimer est une maladie. Elle est fréquente. Elle n’est pas une conséquence inévitable de l’âge. L’environnement social est important, et la qualité de vie est autant reliée à la richesse des interactions et des relations qu’à l’extension de l’atteinte cérébrale. La maladie d’Alzheimer n’est pas une sentence de mort immédiate ; on peut vivre avec la maladie et bien vivre. La famille, les amis et les professionnels peuvent beaucoup apporter, de manière positive, pour améliorer la qualité de vie des personnes malades. Les personnes malades apportent et peuvent continuer à apporter une contribution positive à la vie collective. La plupart d’entre nous connaîtront une forme ou une autre de la maladie d’Alzheimer, qu’elle nous atteigne nous-mêmes ou l’un de nos proches. Nous pouvons tous jouer un rôle en protégeant et en soutenant les personnes malades et leurs aidants. Notre risque d’avoir la maladie d’Alzheimer peut être réduit si nous protégeons notre santé générale, par exemple en mangeant de façon équilibrée, en arrêtant de fumer, en faisant de l’exercice régulièrement, en buvant moins d’alcool et en protégeant sa tête des coups et blessures ».
Le plan Alzheimer anglais recommande une approche à deux niveaux, national et local, pour modifier la connaissance et les attitudes du grand public et des professionnels. Une campagne nationale doit intégrer des efforts concertés auprès des média pour influencer la représentation de la santé mentale, notamment à la télévision, support particulièrement efficace pour toucher les jeunes générations, ainsi qu’une communication ciblée à travers les média professionnels. Au niveau local, les campagnes doivent s’appuyer sur des organisations partenaires clé, pour développer des messages sur mesure auprès des populations locales, sur les types de services disponibles, les modalités pour y accéder et ce que l’on peut en attendre. En se basant sur d’autres campagnes publicitaires en santé mentale (See me, Mind Out for Mental Health et Defeat Depression) , les coûts d’une campagne seraient : 1.0 million de livres (1.1 million d’euros) en année 1 (lancement) et 3.5 millions de livres (3.9 millions d’euros) en année 2, puis 4 millions de livres (4.5 millions d’euros) à partir de la troisième année, en supposant que les campagnes d’information locales se développent progressivement avec le déploiement des dispositifs, afin que l’offre rencontre la demande.
Department of Health. Impact assessment of National Dementia Strategy. www.dh.gov.uk , 20 janvier 2008.