Quelle politique pour les personnes en situation de handicap cognitif ?
Droit des personnes malades
Fabrice Gzil, docteur en philosophie et responsable du pôle Études et recherche à la Fondation Médéric Alzheimer, rappelle que « la réalité que nous appelons aujourd’hui “maladie d’Alzheimer” a longtemps été considérée – et est encore regardée par beaucoup de nos concitoyens, surtout lorsqu’elle survient chez des sujets très âgés – comme une conséquence inévitable du vieillissement. Parler de maladie a, de ce point de vue, constitué un changement important : le fatalisme n’était plus de mise ; un effort de recherche était nécessaire. Il devenait concevable de soigner la maladie, ou à défaut de retarder sa survenue ou de ralentir son évolution. Sans revenir sur ces acquis, il convient aujourd’hui d’enrichir ce paradigme. Le modèle de la Classification internationale du fonctionnement, du handicap et de la santé (CIF-OMS) peut nous y aider. En distinguant les déficiences, les limitations d’activité et les restrictions de participation, il nous montre que la maladie d’Alzheimer peut se lire à plusieurs niveaux et faire l’objet d’interventions sur plusieurs plans (biomédical, psychologique et environnemental, social et politique).