Quelle évolution pour les EHPAD ? (1)

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
16 juin 2013

« Prévention, soutien à domicile, adaptation du logement, solutions intermédiaires seront vraisemblablement les mot-clés » de la réforme à venir, écrit Valérie Lespez du Journal du médecin coordonnateur. Quelle doit y être la place des différents dispositifs, et notamment des EHPAD (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) ? Pour le gériatre Jean-Marie Vétel, chargé de mission pour le système Pathos (logiciel d’analyse des besoins de soins des résidents de maisons de retraite), les EHPAD assurent une mission prioritaire d’aide à la vie quotidienne, une mission de qualité de la vie quotidienne et une mission en dernier lieu de soins médicaux. Le soutien à domicile a une double mission prioritaire de qualité de vie quotidienne pour la personne âgée et pour les aidants non professionnels, une mission essentielle d’aide à la vie quotidienne et une mission de soins médicaux. Les soins de longue durée, quant à eux, ont une mission prioritaire de soins médicaux importants, une mission d’aide à la vie quotidienne et une mission de qualité de vie quotidienne. Jérôme Guedj, député et président socialiste du Conseil général de l’Essonne, se prononce clairement pour des EHPAD très médicalisés, qui accueillent déjà et accueilleront des personnes âgées très handicapées et très malades. Sa vision ? « Dans dix ans », les logements seront mieux adaptés pour tous, avec le déploiement généralisé du « design universel », et les personnes âgées pourront y rester plus facilement ; autour des logements, l’environnement sera aussi mieux adapté (accès à l’extérieur facilités, bancs et toilettes publiques, commerces de proximité et services par Internet), ce qui permettra aux personnes âgées de ne pas rester confinées à leur domicile. Jérôme Guedj estime que les formules de logement intermédiaire, comme les foyers-logements, ne seront plus très utilisés, et que les établissements d’hébergement se transformeront en établissements de soins et d’hébergement, « car les personnes âgées pourront rester chez elles jusqu’à la fin de leur vie, sauf en cas de maladies neurodégénératives lourdes, comme la maladie d’Alzheimer ».

Le Journal du médecin coordonnateur, mai-juin 2013.