Quatrième plan Alzheimer : un enjeu électoral (2)
Droit des personnes malades
Faut-il ouvrir le champ de la prise en charge aux approches thérapeutiques non médicamenteuses ? Nicolas Sarkozy déclare : « La prescription de neuroleptiques n’est pas adaptée à la prise en charge de la maladie d’Alzheimer. C’est une mauvaise réponse à la maladie, qui au mieux ne sert à rien, et au pire, empêche d’apporter un vrai soulagement aux malades ! C’est pourquoi, dès le début du plan Alzheimer, sur la base des travaux de la Commission présidée par Joël Ménard, j’ai mis l’accent sur les approches non médicamenteuses : c’est bien l’objectif des mesures dédiées à la formation et au recrutement d’équipes spécialisées de réhabilitation à domicile, d’ergothérapeutes, de psychomotriciens, d’assistants de soins en gérontologie (ASG) – nouvelle fonction créée par le Plan –, de psychologues. Ce type de soins continuera à être pris en charge par l’assurance maladie, et je compte bien les développer ! Cela suppose aussi de développer encore les recrutements pour ces métiers, comme nous avons commencé à le faire. En revanche, nous ne sommes pas persuadés que l’assurance maladie ait nécessairement vocation à financer des activités culturelles trop éloignées de sa vocation. » Pour François Hollande, « le sujet des métiers n’est pas sans lien avec celui des approches non-médicamenteuses », qu’il « souhaite encourager », en ajoutant aux approches psychologiques les approches sensorielles ». Jean-Luc Mélenchon estime les approches non médicamenteuses « indispensables pour un maintien du lien social et relationnel » et souhaite que ces prises en soins rentrent dans le projet de structures dédiées et Nicolas Dupont-Aignan se dit persuadé que « le contact humain, professionnel et non professionnel, le maintien des personnes atteintes dans un environnement stimulant est aussi capital que la recherche médicamenteuse. » Eva Joly souhaite diminuer le prix des médicaments en général, « pour dégager des budgets importants permettant la prise en charge d’approches thérapeutiques non médicamenteuses. » Pour Marine Le Pen, « il est injustifié d’avoir pu faire apparaître un service médical rendu insuffisant alors même qu’il est impossible de dire ce qu’aurait été l’évolution du patient sans thérapeutique. Bien évidemment tous les personnels requis devront avoir la formation nécessaire et en particulier partager la même vision de la personne humaine perdant peu à peu ses capacités : il conviendra de voir en elle en priorité tout ce qui est préservé. En particulier il nous semble du respect humain de ne pas axer toutes les activités sur le ludique mais bien plutôt sur des actes ordinaires de leur vie quotidienne antérieure. » Philippe Poutou se dit « favorable à une prise en charge globale et pluridisciplinaire. Cela suppose un travail en équipe dans un cadre cohérent et réfléchi avec des professionnels qualifiés. »