Qualité de vie: une approche phénoménologique existentielle

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 juillet 2009

Steve Sabat, professeur de psychologie à l’Université de Georgetown, travaille sur les capacités sociales des personnes atteintes de troubles cognitifs, sur l’expérience subjective des personnes au stade modéré à sévère de la maladie d’Alzheimer, et sur l’amélioration de la communication entre les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et leurs aidants. Il explique comment l’approche de phénoménologie existentielle proposée par Laing en 1960 (The Divided Self-le Soi divisé) a été décisive pour comprendre les personnes atteintes de schizophrénie, alors que le point de vue de la personne malade avait été trop longtemps ignoré, et comment cette approche peut être utile dans le cas de la maladie d’Alzheimer. Il prend comme exemple son propre père, qui s’est occupé de sa mère, atteinte d’une démence vasculaire. Que signifiait « une bonne journée » pour son père ? L’aide à domicile est arrivée à temps. Il n’y a pas eu de problèmes avec le renouvellement d’ordonnances. Pas d’erreur sur la facturation de la prise en charge. Pas de problèmes ou de formulaires nébuleux de l’assurance maladie complémentaire. Pas de coupures de courant, pas de difficultés pour aller au supermarché. En d’autres termes, ce qui était bon pour lui était l’absence de problèmes sur lesquels il n’avait aucune maîtrise, et qui auraient nécessité l’aide de son fils.

Dementia. Sabat SR. Existential phenomenology and the quality of life of carers and carers recipients. A case study. Mai 2009.