Puzzle

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 juin 2010

« Je me suis assis et j’ai regardé. Avec leur chevelure aux reflets gris argent et leurs mains ridées, les deux femmes étaient assises, regardant le puzzle devant elles. Faisant à peine attention à l’autre, elles contemplaient les pièces, essayant de faire sens d’un monde qu’elles ne comprenaient plus. J’ai vu l’ombre d’un sourire (the flicker of a smile), un instant de mémoire, un moment de compréhension. Les doigts tremblants ont saisi une pièce, un jeton pour compléter un vide. Cela avait un sens lorsque le sens n’existait plus, et apportait de la sérénité à un esprit sans repos. Le puzzle ne serait jamais terminé, mis sa contribution ne serait jamais perdue : une pensée calme, logique qui n’avait jamais été totalement perdue, une maîtrise que l’on n’attendait plus. Peut-être était-ce une dernière rencontre du succès ? J’ai bien reconnu la lueur dans leurs yeux ». Max Wallack, étudiant à l’Université de Boston, qui écrit ces lignes et dont la grand-mère est atteinte de la maladie d’Alzheimer, est le fondateur de Puzzles to remember, une organisation à but non lucratif qui fournit des puzzles à des maisons de retraite accueillant des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.