Psychologues : des oubliés du plan Alzheimer ?

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 mai 2009

Selon Marion Villez, chargée de mission à la Fondation Médéric Alzheimer, le plan Alzheimer a bien insisté sur les métiers de la réhabilitation cognitive, à travers la formation renforcée de psychomotriciens et d’ergothérapeutes, mais d’autres, comme celui de psychologue, ont été quelque peu oubliés. « Il s’agit pourtant d’une fonction essentielle pour les personnes malades, les familles et les professionnels, notamment dans l’animation des groupes de parole. La prise en charge de la maladie d’Alzheimer nécessite en effet des modalités de soutien au long cours », ajoute-t-elle. En 2007, la Fondation Médéric Alzheimer a soutenu des comités de réflexion éthique, lieux d’échange pluridisciplinaires permettant de créer de la cohérence entre les interventions des professionnels. Le Dr Michel Pétiard, gériatre à l’EHPAD de la Maison Blanche à Beaucourt (Territoire-de-Belfort), qui associe une unité Alzheimer et un service de long séjour, explique : « il y a trois ans, nous avons monté un groupe de réflexion avec un psychologue afin de parler de certains patients difficiles. Nous sommes une douzaine de professionnels à nous réunir tous les deux mois pour débattre de thèmes tels que la fin de vie, les troubles du comportement ou la sexualité, mais aussi de cas qui nous sont soumis par les équipes. Pour chaque situation, nous essayons de déterminer l’attitude à adopter, en privilégiant l’approche éthique du soin et en nous appuyant sur une formation méthodologique qui nous a été dispensée grâce au soutien financier de la Fondation Médéric Alzheimer. Un compte-rendu est adressé à l’équipe qui nous a interpellés. Les soignants nous indiquent que cela les aide dans leur pratique professionnelle ».

LaGazette Santé Social, mai 2009.