Psychologue à domicile

Société inclusive

Date de rédaction :
01 septembre 2009

L’association des psychologues en gérontologie Apsygé d’Eybens, près de Grenoble (Isère), a mis en place un suivi psychologique à domicile sur deux ans de dix-huit couples de personnes âgées dépendantes et leurs aidants (PsyADom). Huit malades présentaient une affection dégénérative, quatre des troubles de mémoire isolés et six une dépression. Ni le fardeau de l’aidant, ni son niveau d’anxiété n’ont été modifiés par l’intervention, mais les psychologues ont observé une réduction significative de la dépression de l’aidant et du retentissement des symptômes de la personne malade sur l’aidant. La demande initiale doit être précisée : de qui émane-t-elle réellement ? Le plus souvent, il s’agit d’une proposition faite à la personne malade alors qu’elle n’était pas demandeuse de suivi psychologique, la demande pouvant se créer au fil des séances. L’aidant espère que le suivi peut agir directement sur la pathologie de son parent, mais cette attente est inappropriée. La dynamique des relations peut modifier les attentes de la thérapie et permettre aux aidants une appropriation des entretiens. Le cadre thérapeutique doit être clarifié dès le départ, et reprécisé au fil du temps, pour limiter les attaques inopportunes et l’instrumentalisation du psychologue. En effet, celui-ci est souvent confronté à des problématiques familiales dans lesquelles la personne suivie voudrait qu’il parle à l’aidant en son nom ; à l’inverse, il arrive que l’aidant sollicite le psychologue pour savoir ce qui s’est dit dans l’entretien avec la personne malade. La durée de la prise en charge est également à préciser. Ce programme a obtenu le soutien de la Fondation Médéric Alzheimer et de la Fondation de France.

Psychol Neuropsychiatr Vieil. Sta’m-Rad I. Une expérience de soutien psychologique à domicile pour des personnes âgées et leurs aidants familiaux. Septembre 2009.