Protéine tau : un nouvel inhibiteur

L’équipe du professeur Etienne-Emile Baulieu (Unité Inserm 788 « Stéroïdes, neuroprotection et neurorégénération », Université Paris XI) vient de caractériser au niveau cellulaire et moléculaire l’interaction entre la protéine tau, dont la forme anormale est impliquée dans plusieurs pathologies neurodégénératives, et une protéine très abondante dans le cerveau appelée FKBP52. Les chercheurs ont montré in vitro que la protéine FKBP52 supprimait l’activité de la protéine tau, empêchant son rôle dans l’assemblage des microtubules des neurones. On ne connaît pas la fonction de la protéine FKBP52, initialement identifiée comme modulateur de récepteur d’hormones stéroïdiennes. France Alzheimer estime qu’il faut rester prudent, compte tenu du caractère très préliminaire des travaux. Le Dr Gilles Berrut, de la Société française de gériatrie et de gérontologie (SFGG) estime que « les conséquences thérapeutiques d’une telle démonstration ne peuvent être évaluées à ce stade ». L’écrivain Jérôme Pélissier, qui considère cette annonce comme une « publi-information déguisée en communiqué » estime « grave » « la manière dont de faux espoirs sont présentés par ces scientifiques comme vrais, comme réalistes, pour récolter des fonds ».

www.inserm.fr, www.lemonde.fr, www.lefigaro.fr, 26 janvier 2010. www.agevillagepro.com, 1 février 2010. lagedor.fr, 2 février 2010. www.jerpel.fr, février 2010. Proc Nat Acad Sci. Chambraud B et al. A role for FKBP52 in tau protein function. 4 janvier 2010.