Projet régional de santé : Bourgogne
Droit des personnes malades
L’Agence régionale de santé (ARS) de Bourgogne a privilégié cinq orientations : améliorer le premier recours malgré les tensions sur la démographie médicale et la répartition de l’offre ; réduire les inégalités territoriales au risque de prendre aux uns pour mieux doter les autres ; soutenir l’autonomie quels que soient l’âge, la maladie ou le lieu de vie de la personne ; sensibiliser les enfants et adolescents à la gestion de la santé ; accompagner les maladies chroniques, première cause de mortalité dans la région. Pour Didier Jaffre, directeur de l’offre de soins et de l’autonomie, « la logique de l’ARS est d’évoluer d’une logique de tutelle qui validait des budgets a posteriori à des démarches d’accompagnement de projets (créations, regroupements, mutualisations, évaluations) : une mini-révolution culturelle ». L’ARS estime à cinquante millions d’euros les besoins en places nouvelles pour le secteur des personnes âgées et handicapées et à trente millions les besoins en médicalisation des établissements pour les cinq prochaines années dans le cadre du schéma régional d’organisation médico-sociale. Or l’Etat n’abondera pas la région Bourgogne, l’une des mieux dotés en places médico-sociales : « il faudra donc redéployer des crédits, des établissements aux places vacantes vers les secteurs en déficit, au sein de l’enveloppe personnes âgées/personnes handicapées, pour innover en faveur des personnes handicapées vieillissantes, entre départements à partir de critères d’attribution objectifs, entre le secteur sanitaire et médico-social. Cinq cents places de SSIAD (services de soins infirmiers à domicile) équivalent à quinze lits de médecine », précise-t-il. Par ailleurs, l’ARS va privilégier l’expérimentation en télémédecine en EHPAD (téléphone et visioconférences avec des gériatres, protocoles de coopération pour permettre aux aides-soignantes de « poser des gestes médicaux »).
www.agevillagepro.com, 13 février 2012.