Projet de loi pour l’adaptation de la société au vieillissement : éléments de discours (1)
Droit des personnes malades
« La nouvelle société des seniors ce n’est pas un monde inventé pour les vieux, mais une société des âges et de la diversité des modes de vie », écrit le sociologue Serge Guérin, élu Europe écologie les Verts au Conseil régional d’Ile-de-France, qui note « l’évolution positive de la sémantique » : « on oublie le terme défaitiste et impropre de dépendance pour privilégier la dynamique de l’adaptation de la société… C’est un renversement d’optique. » Selon lui, « intervenir sur ce sujet, c’est s’adresser directement à 30% de la population. Et indirectement à 100% des habitants du pays : par les familles, par les aidants, par la question de l’emploi ou de la consommation, par le fait de l’engagement des retraités dans la vie collective, par le partage croissant de biens et de services entre les personnes et entre les générations… Ce qui est en jeu, c’est de réussir une démarche de mutation, radicale, mais évolutive. Une politique d’adaptation de la société à l’allongement de la vie passe par une priorité donnée à la prévention et à l’ajustement de l’environnement aux personnes en fragilité et par une véritable politique de soutien aux aidants professionnels et bénévoles. Dans cette optique, le décideur change de regard sur les seniors qui ne sont plus vus comme des parias sociaux et des malades en puissance mais reconnus comme des acteurs du développement économique, culturel et social. Cette reconnaissance ne relève pas simplement de la symbolique mais implique une transformation progressive de la notion d’activité et d’un autre regard porté sur l’âge. »
www.senioractu.com, 7 février 2014.