Projet de loi d’adaptation de la société au vieillissement : réactions (3)

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
25 septembre 2014

Un amendement gouvernemental a créé la surprise au sein de l’hémicycle : la fusion du Haut Conseil de l’âge, prévu dans le texte initial, avec l’actuel Haut Conseil de la famille. L’objectif est « d’apporter aux pouvoirs publics une expertise prospective et transversale sur les questions liées aux familles et à l’enfance, à la protection de l’enfance, à l’avancée en âge et à l’adaptation de la santé au vieillissement. » Michèle Delaunay, ancienne ministre déléguée aux Personnes âgées et à l’autonomie de mai 2012 à mars 2014, qui a préparé le projet de loi, fustige cette approche dans un communiqué : « sous couvert d’économies et de mise en cohérence du champ de compétence de l’actuel Secrétariat d’État, cet amendement prive le Premier ministre et la société française d’un outil remarquable d’impulsion et d’accompagnement de la politique de l’âge, laquelle ne se résume pas à sa dimension familiale mais, au contraire, concerne tous les champs de la vie en société, de l’économie jusqu’à l’éthique (…). Le sens de ce Haut Conseil, porté par les âgés, retraités dans leur grande majorité, était en outre de manifester que rien ne se fera pour eux sans eux et que la République a besoin de leur force. À elle de penser, préparer et reconnaitre leur rôle dans la société. »