Professionnalisation des services à domicile : comment la payer ?
Droit des personnes malades
Les pouvoirs publics incitent les opérateurs de services à la personne à conforter la qualité par une plus grande professionnalisation des intervenants. Mais cette professionnalisation a un coût, « qu’il serait malvenu de contester », déclare Bruno Arbouet, directeur de l’Agence nationale des services à la personne (ANSP). « Par ailleurs, les contraintes budgétaires auxquelles les Conseils généraux sont confrontés peuvent conduire certains d’entre eux à fixer des niveaux de rémunération insuffisants, en tout cas trop bas pour rémunérer correctement ces efforts de professionnalisation ». « Afin de sortir par le haut de ces injonctions contradictoires », l’ANSP préconise de favoriser l’usage du chèque emploi-service universel (CESU) pour payer les prestations. Les départements utilisant le CESU économisent 15 à 20% du total des prestations versées : « une mesure simple dans sa mise en oeuvre, qui ne coûte rien aux finances publiques et qui peut contribuer à une issue gagnant/gagnant pour l’ensemble des acteurs », conclut Bruno Arbouet.
Le Journal du domicile et des services à la personne, août-septembre 2009.