Prise en charge de la dépendance : quelle évaluation ?

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
15 octobre 2013

« Avant d’envisager tout nouveau financement, il faut revoir le processus d’accès aux aides et cela démarre par l’évaluation de la situation de la personne fragilisée », écrit Annie de Vivie, d’Agevillage. «Alors que nos moyens financiers sont comptés, il n’est pas rare qu’aujourd’hui une personne “subisse” jusqu’à huit évaluations à son domicile : pour percevoir l’APA (allocation personnalisée d’autonomie), pour les prestations des caisses de retraite, des mutuelles, pour les services des CLIC (centres locaux d’information et de coordination), du réseau gérontologique ou de la MAIA (maison pour l’autonomie et l’intégration des malades d’Alzheimer), pour les services à domicile. » Or, pour Annie de Vivie, « évaluer, coordonner les aides et les services, cela demande un référentiel fiable, validé, national, opposable. Cet outil, qui n’existe pas encore, la grille AGGIR (Autonomie gérontologie groupes iso-ressources) étant insuffisante, serait pourtant utile entre les mains de professionnels aguerris, compétents, formés, en nombre suffisant. » « Et puis, qu’évalue-t-on ? » interroge-t-elle : « Les pertes ? Les manques ? Les besoins ? Les pathologies ? Qu’en est-il de toutes ces compétences, capacités restantes que révèlent les différentes approches non médicamenteuses ? » Pour Annie de Vivie, ce nouveau référentiel national devrait être la priorité d’une future loi sur l’autonomie, pour attribuer les fonds publics à bon escient.

www.agevillagepro.com, 12 novembre 2013.