Présomption de compétence

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
15 février 2013

« Reconnaître aux personnes malades une présomption de compétence ne doit pas nous conduire à en faire les otages d’un discours bien-pensant », écrit Michèle Frémontier, directrice de la Fondation Médéric Alzheimer, dans l’introduction des actes de l’Université d’été 2012 de l’Espace national de réflexion éthique sur la maladie d’Alzheimer (EREMA), publié par Gestions hospitalières. Il ne faudrait pas passer d’une vision stigmatisante, celle des vieux, incontinents, hors d’état de vivre et de s’exprimer, à une vision angélique qui ne tiendrait pas compte des difficultés intellectuelles ou cognitives des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Car ce faisant, nous risquerions de créer des situations dans lesquelles ces personnes seraient mises en échec, voire maltraitées, au nom d’une autonomie comprise comme une maîtrise absolue de leur environnement et de leur destin, qui empêcherait de tenir compte de leur vulnérabilité ».

Frémontier M. Introduction. Ethique et société : après l’annonce, vivre au quotidien. Espace national de réflexion éthique sur la maladie d’Alzheimer, Aix-en-Provence, 19-19 septembre 2012. Gestions hospitalières 2013 ; 522 : 80-82. Février 2013.