Présidence belge : conférence Alzheimer 2010 (1)

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 décembre 2010

Deux ans après la conférence de Paris, la présidence belge de l’Union européenne a organisé une conférence de haut niveau à Bruxelles, avec pour thème « améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de démence : un défi pour la société européenne ». Pour l’ex ministre de la santé Magda Alvoet, coordonnatrice de la conférence au nom de la Fondation Roi Baudouin, « la session qui a suscité le plus grand enthousiasme fut celle portant sur l’image de la maladie, le nom à lui donner ou à ne pas lui donner. D’une enquête réalisée dans la grande majorité des pays européens, il ressort que l’image négative dominante pose réellement problème. Si tout le monde reconnaît qu’il ne s’agit bien sûr pas de positiver une réalité qui reste difficile à vivre, on déplore que l’image véhiculée dans les médias ou même via les associations, soit le plus souvent réduite aux dernières phases de la maladie. Or, plusieurs études montrent que la présence d’une image par trop négative pèse sur les personnes concernées ainsi que sur leurs aidants proches. Jusqu’à accélérer le processus de la maladie car lorsque l’on se sent regardé d’une certaine façon, on l’incorpore aussi d’une certaine manière », déclare-t-elle dans un entretien à Laurence Dardenne de la Libre Belgique. Que faire pour changer le regard sur la maladie ? « En Allemagne », explique-t-elle, une initiative appelée Confettis plein la tête a réussi à atteindre quatre millions de personnes, dans la gare centrale de Berlin. Cette campagne montrait des personnes atteintes sous un autre jour, dans des situations où elles jouissaient encore pleinement de la vie. On les voyait danser, couchées dans l’herbe à regarder les fleurs, visiblement heureuses ! Un autre moment fort, qui amène à voir la maladie d’un tout autre œil, fut le témoignage particulièrement émouvant et intéressant d’un malade écossais. Son dynamisme, sa volonté de faire bouger les choses, sa capacité à formuler ce dont les malades ont besoin et ce qu’ils ne veulent pas, étaient étonnants ».

La Libre Belgique, 27 novembre 2010.